VASIE à Taïwan - 2012

Les coupeurs de têtes de Taïwan

 Saï       dé       kè            Ba         laï

"l'Homme-vrai" titre du film-documentaire taïwanais sorti en salle en Septembre. Un grand succès populaire à Taiwan ou on découvre l'âme et l'identité des tribus aborigènes vivant dans les montagnes avant leur extermination par les japonnais dans les années 30.

On connaissait de réputation guerrières les fameux Ibans, coupeurs de tête de Bornéo (Malaisie). La similitude avec leur voisin taiwanais est frappante.

Doté d'un véritable instinct de chasseur, la structure du clan animiste repose sur l'autorité du chef. Sa mission sera de protéger l'esprit des ancêtres (croyance morale) et de veiller à perpétuer la tradition en choisissant son successeur parmi les jeunes hommes prêts à défendre l'honneur, l'héritage et la culture du clan. Le tatouage au front et au menton transformera le jeune homme en Seediq Bale - Homme-vrai.

Les rivalités entre clans de différents villages, causées par des conflits d'intérêts historiques ou par des empiétements de terrains de chasses..., peuvent conduire à des scènes de violences avec décapitation.

La chasse aux têtes  était un rituel très sérieux. Après la décapitation de leurs ennemis, la tête était ramenée au village et exposé dans le foyer, où elles y étaient vénérées.

Naturellement les japonais colonisateurs attirés par les ressources inestimables en bois précieux de l'île ont l'intention et la farouche volonté de civiliser ces populations à leur façon... L'histoire dira qu'ils vont être confrontés à une grande résistance de ces tribus, bien plus aguerries, protestataires et fières de leurs traditions et de leur foi que les peuples de Han (immigrant pour la plupart de Chine) habitant les plaines et le reste de l'île.

L'amour propre de ces tribus, blessées dans leur plus fort intérieur va avoir pour conséquence de multiplier leur détermination à se rassembler sous la direction de leur chef Mouna Rudo (ci-dessous) pour se venger.

Ils le feront une fois que les japonais pense avoir le dessus. La vengeance sera impitoyable et sanglante. 300 guerriers face à 3000 japonnais... Presque tous les japonais installés dans les villages de montagnes seront décapités au combat, peu auront la chance d'échapper au tragique sort.

Pour l'Homme-vrai, le symbole de l'arc-en-ciel étant la référence visible de l'esprit des ancêtres. Quand il apparaît au milieu des montagnes, c'est l'invitation au chant et aux danses traditionnelles des tribus.

 Fin de la première partie, en attendant le retour des japonais pour qui leur symbole de croyance est le soleil... Est-ce que le Seediq Bale acceptera d'être entérré dans un cimetière japonnais?

Réponse dans la 2ème partie... à sortir bientôt.